Wednesday, June 10, 2009

du social dans l'art (texte en français)







José Luis Pérez Pont
Critique et commissaire indépendant

« Sous ses formes avancées, humoristiques, la publicité ne nous dit rien, elle rie d’elle-même : la véritable publicité rie de la publicité, du sens aussi bien que du sans sens, évacuant la dimension pour de vrai, et voilà donc sa force. La publicité a renoncé, non sans lucidité à la pédagogie, à la solennité du sens ; plus il y a de discours, moins l’attention est grande : avec le code humoristique la réalité du produit est d’autant mieux soulignée quand elle apparaît sur un fond d’invraisemblance et d’irréalité spectaculaires. » [1]
Nous vivons une période d’efforts minimums et d’attentes maximales où l’individu, défiguré et converti en masse, se donne la peine de respecter




les devoirs sauveurs de la consommation, dûment exposés à travers la publicité. Habitués au message direct du gag, il semble que la majorité est chaque fois moins stimulée par le fait d’approfondir les dessous de la formalité, l’apparence qui se convertit en vérité d’une réfutabilité non nécessaire, mutant en réalité unique d’ordre global. L’art, déplacé dans un coin de la sciène médiatique, a perdu en lui-même le quota d’influence sur le spectateur, ou bien pour avoir été conçu comme un objet esthétique d’ordre commercial, dépourvu de discours ou bien pour contenir des conceptualisations nécessitant une participation réflexive. Cependant, selon Lipovetsky, la publicité a abandonné toute prétention allant au-delà de l’essentiel, graver au feu dans la mémoire du consommateur le nom de la marque, en proliférant ainsi la simplicité des exposés et l’appauvrissement référentiel de la collectivité.
Cayetano Ferrández dans ses œuvres, réalisées sur vidéo et support photographique s’approprie, dans une certaine mesure, des modes de communication visuelle de la publicité, donnant vie à des scènes provenant de l’artificialité la plus absolue pour, à travers ses poupons élevés au statut de modèles d’interprétation, développer des mircrorécits avec des personnages racontant un tissu d’angoisses avec lesquelles la publicité n’éclaboussera jamais nos rétines. Le propre choix répétitif que fait l’artiste du personnage nous signale la volonté incisive de la mise en question du double rôle de l’individualité qui désarticule de groupe alors qu’il l’homogénéise dans les standards d’une nouvelle culture infantilisée mais conçue pour la consommation adulte. L’une de ces vidéos nous montre la scène d’un personnage convertit en toupie humaine lequel, après une longue danse de rotations extrêmes d’une longue corde, reste inerte. L’œuvre de Cayetano est composée d’images qui renferment une grande charge symbolique, nous invitant à de multiples réflexions, pouvant évoquer des situations telles que celle de la « masse de citoyens qui reste sans défense devant la perte de la protection signifiées par les retraites, la sécurité dans le travail ou l’enseignement public, qui non seulement n’arrête pas d’augmenter mais qui rentre aussi sous de nouvelles formes de pauvreté à l’origine de la situation paradoxale de sous-développement au sein de l’hyperdéveloppement industriel. Trente-huit millions de pauvres recensés aux Etats-Unis, voilà une donnée alarmante dans le paradis de l’économie actuelle..”[2] Ce sont les contradictions vraiment incivilisées dans le grand panoptique qui administre et modère l’image globale de notre société et dans lesquelles l’artiste approfondit en donnant forme à son métalangage personnel.
Il existe des modes d’expression lesquels, comme la poésie et l’art, à l’heure actuelle subissent une difficulté de communication bien spéciale du fait de l’imperméabilité sensitive qui s’est étendue à cause de l’utilisation massive d’autres formats de communication beaucoup moins importants quant à leur contenu, plus efficaces en ce qui concerne les prétentions finalistes et bien sûr plus dangereux en ce qui se réfère à la vidange morale avec laquelle ils sont appliqués. Les fables d’avant ont été remplacées par de nouvelles et brillantes représentations où l’humain reste réduit à l’ordre indolent de la prophylaxie, rassasiant la conscience de refus quant au différent, jusqu’à établir les normes de la peur face à l’imprévu, à l’occasionnel. En reprenant des mots de Josep Güell :


"Un jour, la vie

explose dans les mains,

après que plus jamais

enlever les gants"(3)

[1] Lipovetsky, Gilles. La era del vacío. Anagrama. Barcelona, 2002. Págs. 147-148.
[2] Muñoz, Blanca. La cultura global. Medios de comunicación, cultura e ideología en la sociedad globalizada. Pearson. Madrid, 2005. Pág. 215.
[3] Güell, Josep. Lletraferit. Barcelona, 1998. Pág. 31.

ART IN THE SOCIAL (text in English)


Text by
José Luis Pérez Pont
Critic and independent commissioner


CAYETANO FERRÁNDEZ Photography and video 18 March - 29 April 2006

“In its advanced, humorist forms, advertising has nothing to say, it laughs at itself: true advertising mocks advertising, as sense mocks nonsense, it has abandoned the area of truth, and this is its strength. Advertising has renounced, not without lucidity, pedagogy, the solemnity of meaning; the more discussion, the less attention: in the humorist code, the reality of the product is so much better highlighted by appearing before a background of improbability and of spectacular unrealities.”[1]
We live in a time of minimum effort and maximum expectation where the individual, disfigured and converted into the mass, we strive to meet the salvation precepts of consumption, properly expressed through advertising. Accustomed to the direct message of the gag, it seems that for most are less and less stimulated by the fact of going deeper into the realm of the formal, appearance becomes irrefutable truth, mutating into the sole global reality. Art, pushed into a corner of the media stage, has lost its share of audience influence, either through being seen as an aesthetic commercial object, devoid of discussion; or for containing conceptualisations that require reflexive participation. However, as Lipovetsky points out, advertising has abandoned any pretension to go further than the essential, permanently etching the brand name in the consumer’s memory, thus bringing the proliferation of simplified approaches and referential weakening within the industry.
Cayetano Ferrández in his video and photography work, to a certain extent appropriates the visual communication forms of advertising, he gives life to scenes that began from complete artificiality to, through dolls elevated to the status of interpretive models, develop micro-stories with characters that present an undertone of anguish that advertising will never use to stimulate our retinas. The very choice of repeated characters by the artist gives us signals of an incisive will to question the double role of individuality, which splits up the group while homogenizing it in the standards of a new culture that is infantilised but intended for adult consumption. One of his videos is a scene of a character converted into a human spinning top; after a long dance spiralling at the end of a chain, it remains inert. The work of Cayetano is composed of images with great symbolic weight inviting multiple reflections, able to evoke situations such as “the mass of citizens left defenceless by the loss of the protection of pensions, job security or public education; a loss which is not only increasing but is moving us into new forms of poverty which result in the paradoxical situation of underdevelopment in hyper-developed industrial countries. Thirty eight million people under the poverty line in the USA is an alarming figure in today’s economic paradise.”[2] They are the invisible contradictions of the great panoptico that administers and moderates the global image of our society, and in which the artist penetrates to give form to his personal metalanguage.
There are forms of expression, like poetry and art, that these days have particular communication difficulties because of the sentient impenetrability spread by the mass use of other communication formats, more trivial in terms of there content, more efficient in terms of their ultimate pretensions and obviously more dangerous in terms of the moral vacuum with which they are applied. The old fables have been substituted by new shining representations where the human figure is reduced to the indolent order of prophylaxis, supplying the moral sense of rejection of the different, even establishing the canons of fear towards thinking about the unforeseen, the incidental. To quote the words of Josep Güell,

" One day, life
will explode in their hands,
after that
never again
will remove the gloves"3]


José Luis Pérez Pont
[1] Lipovetsky, Gilles. La era del vacío. Anagrama. Barcelona, 2002. Págs. 147-148.
[2] Muñoz, Blanca. La cultura global. Medios de comunicación, cultura e ideología en la sociedad globalizada. Pearson. Madrid, 2005. Pág. 215.
[3] Güell, Josep. Lletraferit. Barcelona, 1998. Pág. 31.

Wednesday, June 21, 2006

de lo individual y lo socialmente incorrecto


“En sus formas avanzadas, humorísticas, la publicidad no dice nada, se ríe de sí misma: la verdadera publicidad se burla de la publicidad, del sentido como del sinsentido, evacua la dimensión de verdad, y esa es su fuerza. La publicidad ha renunciado, no sin lucidez, a la pedagogía, a la solemnidad del sentido; cuantos más discursos, menos atención: con el código humorístico, la realidad del producto es tanto mejor resaltada por cuanto aparece sobre un fondo de inverosimilitud y de irrealidad espectaculares.”[1]


Vivimos un tiempo de mínimos esfuerzos y máximas expectativas donde el individuo, desfigurado y convertido en masa, se afana en cumplir los preceptos salvadores del consumo, debidamente expuestos mediante la publicidad. Habituados al mensaje directo del gag, parece que resulta a la mayoría cada vez menos estimulante el hecho de profundizar en la trastienda de lo formal, la apariencia se convierte en verdad de innecesaria refutabilidad, mutando en realidad única de orden global.
El arte, desplazado a un rincón de la escena mediática, ha perdido en sí mismo cuota de influencia sobre el espectador, bien por estar concebido como objeto estético de orden mercantil, desprovisto de discurso, o por contener conceptualizaciones que requieren de una participación reflexiva. Sin embargo, conforme apunta Lipovetsky, la publicidad ha abandonado cualquier pretensión más allá de lo esencial, grabar a fuego en la memoria del consumidor el nombre de la marca, proliferando con ello la simpleza de planteamientos y el empobrecimiento referencial de la colectividad.

Cayetano Ferrández en sus trabajos, realizados en vídeo y soporte fotográfico, se apropia en cierta medida de los modos de comunicación visual de la publicidad, da vida a escenas procedentes de la más absoluta artificialidad para, mediante muñecos elevados al estatus de modelos interpretativos, desarrollar microrrelatos con personajes que narran un trasfondo de angustias con las que la publicidad nunca salpicará nuestras retinas. La propia elección repetitiva del personaje, por parte del artista, nos da señas ya de una voluntad incisiva de cuestionamiento acerca del doble papel de la individualidad, que desarticula al grupo mientras lo homogeniza en los estándares de una nueva cultura infantilizada pero concebida para el consumo adulto. En uno de sus vídeos recoge la escena de un personaje convertido en peonza humana que, tras una larga danza de giros al extremo de una cuerda, queda inerte. La obra de Cayetano se compone de imágenes que encierran una gran carga simbólica invitando a múltiples reflexiones, pudiendo evocar situaciones como la de “la masa de ciudadanos que va quedando indefensa ante la pérdida de la protección que significaban las pensiones, la seguridad laboral o la enseñanza pública, que no sólo va en incremento sino que entra en unas nuevas formas de pobreza que origina la paradójica situación de subdesarrollo en el hiperdesarrollo industrial. Treinta y ocho millones de pobres censados en Estados Unidos resulta un dato alarmante en el paraíso de la economía actual.”[2] Son las contradicciones que quedan invisivilizadas en el gran panóptico que administra y modera la imagen global de nuestra sociedad, y en las que el artista profundiza dando forma a su personal metalenguaje.

Hay modos de expresión que, como la poesía y el arte, encuentran actualmente una especial dificultad de comunicación por la impermeabilidad sensitiva que se ha extendido a causa del uso masivo de otros formatos comunicativos, más intrascendentes en cuanto a su contenido, más eficaces en lo que respecta a sus pretensiones finalistas y obviamente más peligrosos en lo que se refiere al vaciamiento moral con el que son aplicados. Las fábulas de antes han sido sustituidas por nuevas y brillantes representaciones donde lo humano queda reducido al orden indolente de la profilaxia, abasteciendo la conciencia de rechazo respecto al diferente, hasta establecer los cánones del miedo ante el discurrir de lo imprevisto, lo ocasional. Tomando prestadas palabras de Josep Güell,


“Un dia, la vida
li va esclatar a les mans,
después d’això
mai més
es va treure els guants”


[1] Lipovetsky, Gilles. La era del vacío. Anagrama. Barcelona, 2002. Págs. 147-148.
[2] Muñoz, Blanca. La cultura global. Medios de comunicación, cultura e ideología en la sociedad globalizada. Pearson. Madrid, 2005. Pág. 215.
[3] Güell, Josep. Lletraferit. Barcelona, 1998. Pág. 31.

texto: José Luis Pérez Pont

imagenes : Cayetano Ferrandez